TPE : Pollution sonore.

De Damien Bouleux, Loïc Pinsard et Baptistin Roussel.

I-La pollution sonore

2)A partir de quand peut on parler de pollution sonore ?

a) Définition du bruit.

Le bruit est un ensemble de sons sans harmonie, d'après le Larousse, c'est mélange confus de sons. Pour l'association française de normalisation (l'AFNOR), le bruit est un phénomène acoustique produisant une sensation auditive considérée comme désagréable ou gênante.

Si tout le monde utilise aujourd'hui l'expression "pollution sonore", il est difficile d'en donner une définition précise. Nous pouvons donner de nombreux exemples pour définir les différents types de pollution, alors que celle touchant au son est beaucoup plus complexe. En effet elle ne repose souvent que sur des critères individuels et culturels. Situation qui se résume dans le proverbe selon lequel "la musique des uns peut être le bruit des autres".

Le bruit est différencié du son généralement par une sensation désagréable à l'oreille. Il peut aussi se définir comme un signal acoustique, électrique ou électronique constitué d'un mélange incohérent de longueurs d'ondes. Ce qui fait la différence entre bruit et son, est que la fréquence de vibration du bruit est irrégulière et ne permet donc pas de lui donner une hauteur précise contrairement au son. Le bruit est physiquement caractérisé par son intensité, la présence d'harmoniques non périodiques, de fortes modulations et l'existence de discordances; c'est pourquoi on le trouve désagréable.
Il est important de ne pas confondre l'intensité sonore d'un bruit (exprimée en décibels) et la gêne sonore qui n'a pas d'unité. Si votre voisin écoute sa musique préférée à un volume très élevé ce peut être un plaisir pour lui mais une gêne énorme pour vous. Un téléphone portable qui sonne dans un cinéma est une gêne considérable, malgré sa faible intensité.
En France de nombreuses lois visent à encadrer les nuisances sonores, cependant cette législation reste très floue. La législation sur les troubles anormaux du voisinage concernant les particuliers, et notamment l''article R-1334-31 du Code de la santé publique ne prévoit pas de seuil en matière de décibels. Le constat de bruit de l'huissier ou de l'agent des forces de l'ordre se fait à l'oreille. La définition de gêne est donc subjective. En revanche, pour ce qui est des nuisances sonores générées par des lieux recevant du public, des entreprises, des usines ou par d'autres activités, le seuil limite à partir duquel il y a infraction a été fixé à 25dB(A) à l'intérieur des pièces principales d'un logement d'habitation sans activité à l'intérieur.

b) Comment y remédier ?

Comme nous l'avons vu précédemment les gènes liés aux bruits sont présentes à de nombreux endroits. Pourtant de nombreuses lois et infrastructures visent à faire baisser les effets du bruit.

En tout, ce sont plusieurs centaines d'articles qui traitent des bruits de voisinage, des bruits des débits de boisson, restaurants, établissements diffusant de la musique. De nombreux autres articles parlent des limitations de bruits sur les infrastructures routières, ferroviaires, et aéroportuaires.

Certains articles traitent de la puissance sonore maximale autorisée pour tous les baladeurs et autres MP3. En Europe ce seuil est de 80 décibels. En ce qui concerne les infrastructures, de nombreux progrès ont été effectués pour l'isolation phonique et les protections auditives individuelles tels que les casques ou les « boules Quiès ».

Concernant la législation sur le bruit dans le domaine du travail, la France s'est aligné aux directives européennes. Ces décrets datant de juillet 2006 prévoient des précautions minimales en matière de protection de la santé des travailleurs.

Aujourd'hui :

  • La valeur limite d'exposition des travailleurs au bruit est de 87 dB et à 200 Pa pour la pression acoustique.
  • Les valeurs d'exposition supérieures déclenchant l'action à 85 dB et 140 Pa pour la pression acoustique. En cas de dépassement, l''employeur a alors l'obligation de mettre en oeuvre des mesures afin de réduire l''exposition au bruit.
  • Les valeurs d'exposition inférieures déclenchant l'action à 80 dB et 112 Pa. Si ces seuils sont dépassés, les employeurs sont tenus de mettre à la disposition des travailleurs des protecteurs auditifs individuels et de leur offrir un examen audiométrique préventif. Cependant c'est le principe de prévention qui reste le plus efficace. En effet la protection collective est sûrement le moyen le plus efficace, mais c'est aussi le plus difficile à mettre en oeuvre techniquement. Elle permet d'agir dès la conception des lieux de travail avec :
    • Une réduction du bruit à la source (choix de machines plus silencieuses, mise en place d'écrans qui limitent la réverbération des ondes sonores, la mise en coffre des machines les plus bruyantes…).
    • Le traitement acoustique du local avec des matériaux absorbants le bruit.
    • Des mesures d'organisation du travail, visant à réduire le temps d'exposition au bruit des salariés.

Les casques antibruit "classiques" utilisent les propriétés acoustiques de matériaux fibreux ou poreux comme la laine de verre. Le problème de ces casques c'est qu'ils ne font effet que sur les aigus (à partir de 600 Hz environ).

Mais la technologie ayant évoluée, de nouveaux types de casques antibruit dits "actifs" ont vu le jour. A la différence des casques "classiques", les actifs émettent un son en opposition de phase avec les sons environnants

On parle d'opposition de phase lorsque les courbes représentatives des fréquences des deux sons sont exactement opposées, la somme de ces deux sons a pour conséquence la perte du signal sonore.

Un casque actif est donc composé d'un microphone qui, associé à un filtre permet le traitement des données, d'un haut parleur qui émet le signal dit correcteur, et d'une alimentation qui alimente le tout.

Les bruits de voisinage :
En cas de bruit de voisinage la meilleure solution reste de réduire le bruit à la source et en demandant au voisin d'être moins bruyant. Régler le problème à l'amiable est la meilleure solution, lorsque c''est possible. Mais c'est parfois insuffisant. Aussi, l'amélioration de l'isolation du logement est un moyen efficace pour lutter contre le bruit. Pour cela, il faut impérativement identifier le cheminement du bruit avant d'intervenir : les murs, cloisons et sols contribuent à la transmission du bruit.

La France s'est donc munie de nombreuses lois et d'arrêtés préfectoraux afin de limiter ces nuisances. De plus certaines associations ont été créées dans le but d'alerter les pouvoirs publics ainsi que l'opinion de la population face aux dangers du bruit. Le conseil national du bruit est un organisme qui traite des problèmes liés aux bruits auprès du ministère de l'environnement. D'autres associations comme l' ACNUSA sont en charge des nuisances aéroportuaires.

Les bruits dans les logements collectif :
La réglementation acoustique concerne les constructions neuves. Selon la date de construction du logement plusieurs situations réglementaires peuvent se présenter :

  • A une date antérieure à 1970, il n'existait aucune réglementation acoustique imposée aux constructeurs.
  • Si le logement a été construit entre 1970 et 1995, la réglementation acoustique appliquée fixe des valeurs minimales d'isolement acoustique d'un appartement à l'autre dans un même immeuble et des valeurs maximales de bruits de chocs ou de bruits d'équipements.
    Entre 1996 et 1999 une nouvelle réglementation acoustique, plus sévère, s'applique à chaque logement. Elle introduit des exigences supplémentaires en imposant un isolement minimum de 30 dB contre les bruits extérieurs et une absorption acoustique dans les circulations communes :
    couloirs, escaliers, hall …

Les solutions pour y remédier :
Pour l'isolation acoustique certains matériaux empêchent la réverbération acoustique en absorbant une partie des ondes sonores et sont, de ce fait, de bons matériaux pour l'isolation acoustique.

Parmi ces différents matériaux ont distingue ceux qui isolent à ceux qui absorbent.

  • Les matériaux isolant sont par exemple le béton, la brique, le plâtre ou les matériaux lourds. Tous ces matériaux doivent être lourds pour ne pas vibrer. La mousse, par exemple n'isole pas du tout. Les matériaux lourds bloquent mieux les bruits aigus.
  • Les matériaux absorbants sont destinés à réduire la réverbération du bruit à l'intérieur d'un local. Il est plus facile de réduire les bruits aigus que les bruits graves car l'absorption est généralement meilleure à haute fréquence. Parmi ces matériaux se trouve la laine de verre ou la laine de roche, la mousse plastique et le boit expansé.

Concernant les bruit liés aux transports (exemples : voies ferrées ou autoroutières) ou les sites industriels bruyant, certaines solutions peuvent être trouvées. La principale réponse apportée par les pouvoirs publics est la création de « murs antibruit » à proximité des endroits bruyants que sont les grands axes routiers ou ferroviaires. Ces murs peuvent prendre plusieurs formes. Cela peut être des talus de terre végétalisée ou bien des murs en béton ou recouverts de plantes, ce qui diminue la pollution visuel engendrée par ces murs. La protection la plus efficace est la couverture complète d'une voie par ces murs, mais la réalisation de ce projet reste très coûteuse pour les collectivités susceptibles d'investir dans ce genre d'équipement. De plus ces murs permettent parfois la pose de panneaux photovoltaïques. En outre, ces panneaux permettent une meilleure rentabilité de ce genre de constructions.
Les matériaux les plus utilisés pour ce type d'infrastructure sont le béton, l'acier, le bois sous plusieurs formes, le verre ainsi que le plastique et le plexiglas.

Ces dernières années, nous pouvons constater une forte augmentation du nombre de ces murs tous au long des routes.

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TPE : Pollution sonore. 2010/2011